Liquide de refroidissement jaune, bleu, rose et même violet : quelles différences ?

Nous le savons tous, le liquide de refroidissement est essentiel au bon fonctionnement d’un véhicule. Son niveau doit être contrôlé régulièrement. Par contre, une fois devant le rayon, difficile de s’y retrouver face aux différents types de liquide. Que signifie les couleurs ? Quelles différences y a-t-il entre elles ? Sont-elles compatibles avec tous les modèles de voiture ? On vous explique tout !

Liquide de refroidissement voiture - PARTAUTO

Même si la réponse semble facile : les couleurs ne veulent plus dire grand-chose aujourd’hui. Il y a tout de même un historique qui permettait initialement de différentier les types de liquide. Désormais, les couleurs se sont multipliées et presque chaque marque utilise la sienne. Alors oui, il y persiste une habitude mais ce qui importe réellement c’est les caractéristiques décrites sur l’emballage. Il existe plusieurs types et plusieurs catégories de liquide de refroidissement en fonction des usages. Voyons ça en détails…

 

Pourquoi pas simplement de l’eau ?

C’est une question qui peut sembler bête mais il n’en est rien. Quoi de plus logique que d’utiliser de l’eau comme liquide de refroidissement ? Et bien c’était bien le cas sur les premiers véhicules à moteur. Pour autant, l’eau a rapidement démontré ses limites. En effet :

  • L’eau gèle sous zéro degré et va non seulement être inopérante mais surtout va endommager les différentes pièces en se dilatant
  • L’eau accélère la corrosion des pièces métalliques qui composent le moteur

Très rapidement, l’hiver ou sous des altitudes élevées, les problèmes sont devenus évidents.

Neige et froid

Les chercheurs ont vite trouvé les additifs nécessaires pour régler ces problèmes. L’ajout d’Éthylène Glycol a permis non seulement de baisser la température de congélation mais aussi de remonter le point d’ébullition de l’eau. Cela en a fait l’antigel de prédilection jusqu’à l’apparition du Propylène Glycol qui s’impose grâce à sa faible toxicité en comparaison de son prédécesseur.

Chaque constructeur utilise ses propres additifs afin de réduire les risques de corrosion, améliorer les performances et la durée de vie du liquide de refroidissement. Les types de liquides sont ainsi différentiables et en bonus facilement détectables en cas de fuite.

 

Liquide organique VS liquide minéral

La première distinction se fait sur la technologie de refroidissement employée. Il existe 3 types de liquides. Les types C, les types D ou G et enfin les hybrides.

  • Les IAT ou type C (Inorganic Additive Technology) : il s’agit de liquides minéraux, les plus anciens à base d’Ethylène Glycol. Ils sont souvent bleus ou verts et contiennent des phosphates et des silicates. Ils ne sont plus utilisés par la grande majorité des constructeurs.
  • Les OAT ou type D ou G (Organic Additive Technology) : il s’agit de liquides organiques à base de Propylène Glycol. Ils sont le plus souvent oranges, rouges ou jaunes. Ils sont bien plus respectueux de l’environnement et se retrouvent dans les véhicules construits à partir des années 90. A noter : il existe des liquides organiques spécifiques et dédiés à certaines marques de constructeurs. C’est notamment le cas pour Volkswagen, BMW ou encore Renault…
  • Les HOAT ou type hybride (Hybrid Organic Additive Technology) sont une sorte de mélange d’organique et de minéral et sont créés spécifiquement pour les besoins de certains constructeurs. Il en existe de toutes les couleurs. Par exemple, BMW et Chrysler. En particulier, la spécification BMW N600 69.0. La spécification GS 94000 s’applique également aux voitures BMW. Pour Opel : Opel-GM 6277M.

IAT - OAT - HOAT

Ainsi, nous pouvons citer d’autres exemples : General Motors GM 1899-M et GM 6038-M, Ford WSS-M97B44-D, Komatsu KES 07.892, Hyundai-KIA MS591-08, Renault 41-01-001/-S Type D, Mercedes-Benz 325.3 et autres.

Les désignations les plus reprises sont celles du groupe VAG (Volkswagen) :

  • G11 : correspond aux liquides IAT (à base minérale)
  • G12 et G12+ : correspond aux liquides OAT (à base organique). Ils sont désignés par les spécifications VW TL 774-D et VW TL 774-F
  • G12++ : correspond aux liquides Lobrid – Low hybrid ou SOAT – Silicon enhanced Organic Acid Technology. Ils répondent aux spécifications de la norme VW TL 774-G
  • G13 : correspond aux liquides Lobrid de deuxième génération Ils répondent aux spécifications de la norme VW TL 774 J

Le site PQIA.org présente en détail les différentes couleurs et différents types utilisés par les constructeurs :

PQIA.org
 

La norme NFR 15601, le classement par sensibilité aux températures

La deuxième distinction entre les différents liquides se fait en fonction de leur sensibilité aux températures et est régie par la norme française NFR 15601. Cette norme date de 1991 et codifie l’efficacité des liquides en les répartissant en 3 types.

  • Le type 1 : gèle à partir de -15°C / entre en ébullition à 155°C
  • Le type 2 : gèle à partir de -18°C / entre en ébullition à 108°C
  • Le type 3 : gèle à partir de -35°C / entre en ébullition à 155°C

Remplissage du liquide de refroidissement - Antigel

Cette normalisation permet une lecture claire des différents produits proposés dans le commerce mais ne remplace jamais les recommandations du constructeur qu’il faut privilégier dès que possible. Il est évident que le choix du type de liquide se fera aussi en fonction du climat auquel sera exposé le véhicule.

 

Peut-on mélanger deux liquides de refroidissement différents ?

Sur le principe, mélanger différents liquides de refroidissement est fortement déconseillé.

Même si certains fabricants proposent des antigels universels à grande durée de vie. Ils peuvent endommager votre véhicule.

Pour réaliser l’appoint en cas de fuite ou de baisse de niveau, il faut utiliser un liquide de même type et de même couleur. Le mélange d’eau doit être de 50/50 afin de ne pas perturber la protection contre le gel du liquide en place.

Vase d'expansion voiture

De la même manière si votre voiture dispose d’un type 1 et que vous pensez partir à la montagne. Il vous faudra vidanger votre circuit avant de le remplir avec un type 3.

Un mélange de différents liquides peut rendre l’antigel visqueux et créer des bouchons dans le circuit de refroidissement.

 

A quelle fréquence le liquide de refroidissement se remplace-t-il ?

La première chose à savoir est que le niveau du liquide doit toujours se situer entre les valeurs minimale et maximale inscrites sur le vase d’expansion. Il s’agit du réservoir transparent monté d’un bouchon visible lorsque l’on soulève le capot du véhicule. En cas de niveau faible, il est possible de faire l’appoint avec un liquide du même type comme vu précédemment. C’est la première chose qu’il faut regarder lorsque le voyant de température moteur s’allume.

Concernant la vidange et le remplacement de l’intégralité du liquide, les constructeurs préconisent de le faire en moyenne tous les deux à quatre ans. Mais bien évidement cela va varier en fonction du nombre de kilomètres que vous parcourrez dans l’année.

Vous pouvez aussi contrôler visuellement la couleur du liquide Si celle-ci vire vers le brun, il est tant d’intervenir.

En cas de doute, il est possible de réaliser un test du PH du liquide afin d’estimer son acidité et donc son niveau de dégradation. Le site Flash Cooling vous explique comme l’interpréter :

Test PH liquide de refroidissement

Source : Flash Cooling : https://flash-cooling.com/test-du-liquide-de-refroidissement/

 

Note importante : certains antigels sont commercialisés sous forme concentrée et c’est à l’automobiliste de faire sont mélange. Le plus souvent un mélange 50/50 (50% eau / 50% antigel concentré) suffira pour les climats tempérés. Par contre il ne faut jamais utiliser d’eau du robinet pour réaliser votre mélange ! Le chlore présent dans l’eau potable peut entrainer de gros problèmes. Il faut utiliser de l’eau distillée ou purifiée.

 

C’est tout bon ? Vous pouvez acheter votre antigel les yeux fermés !

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